18/02/2025 journal-neo.su  5min #269172

Russie-Afrique : un pas en avant

 Mikhail Gamandiy-Egorov,

La présence russe en Afrique s'accroît tant au niveau des côtes maritimes que dans les profondeurs du continent.

Les temps les plus difficiles arrivent pour les ennemis du monde multipolaire. Le scénario le plus cauchemardesque pour la minorité planétaire et pour tous ceux qui tentent encore d'empêcher l'Afrique à se libérer pleinement de l'oppression et de l'exploitation en masse.

Nombre d'instruments de propagande occidentale tirent déjà la sonnette d'alarme. Les événements en Syrie, qui, selon les ennemis de la Russie et de l'ordre mondial multipolaire, auraient dû limiter considérablement les capacités de notre pays dans l'étranger dit lointain, n'ont pas apporté le résultat escompté aux instigateurs de ces événements. La poursuite active du renforcement de la présence russe en Afrique confirme pleinement cette thèse.

Le jeu d'échecs pour ceux qui le maîtrisent

En effet, tous les événements récents et actuels du déploiement supplémentaire de la Russie sur le continent africain provoquent de plus en plus une réaction de choc parmi les Occidentaux, et notamment parmi les régimes vassaux bruxellois. Parmi ces événements figure le renforcement  de la présence russe en Libye, ce que les régimes occidentaux appellent le « flanc sud de l'Otan », et ce non seulement sur la côte méditerranéenne, mais aussi à  l'extrême sud du pays - dans la zone frontalière entre la Libye, le Tchad et le Soudan. Cela avec une présence déjà active de la Russie en Afrique centrale -  particulièrement en République centrafricaine et bien évidemment  dans les pays alliés de la région sahélienne - au Mali, Burkina Faso et Niger.

Et là encore ce n'est pas tout. Le retour de la question qui concerne la création d'une base navale russe au Soudan, sur la côte de la mer Rouge, est une énième très mauvaise nouvelle pour les régimes de la minorité planétaire occidentale et leurs marionnettes. De manière générale, tous les espoirs des Occidentaux selon lesquels, après la fin du pouvoir du président Bachar al-Assad en Syrie, les capacités de déploiement opérationnel de la Russie seraient considérablement réduites - se sont déroulés exactement dans le sens inverse.

Bien entendu, tous ces points confirment que la Russie ne compte certainement pas quitter l'Afrique. En maintenant et en renforçant la présence, du moins là où cette présence est demandée par les alliés et partenaires stratégiques africains. Tout comme le fait que l'orientation africaine reste l'une des principales priorités de la politique extérieure russe. Quant aux ennemis et adversaires de notre pays, ainsi que de l'ordre mondial multipolaire, ils attribuent leurs vives « inquiétudes » à un certain nombre de facteurs supplémentaires.

Que premièrement, la présence russe se trouve désormais à proximité immédiate des frontières sud de l'Europe bruxelloise et de l'Otan, en oubliant bien évidemment de rappeler qui n'a cessé de se rapprocher des frontières occidentales de la Russie au cours des plus de 30 dernières années. Que deuxièmement, la Russie commencera à « exploiter » les flux migratoires vers l'UE. Bien que et là aussi en oubliant de souligner le fait que lorsque l'Afrique se débarrassera complètement de tous les vestiges de la politique néocoloniale et prédatrice de l'Occident pratiquée sur le continent, les flux migratoires pourraient bien aller dans la direction opposée. A savoir au départ du pseudo-jardin florissant bruxellois et à destination de l'Afrique.

Et que troisièmement, la Russie obtiendrait un plus large accès à nombre de ressources stratégiques. Sur ce point particulier il faut comprendre que la minorité planétaire occidentale perdra tout simplement l'accès aux ressources stratégiques africaines dont elle a désespérément besoin. Dans le même temps, les analystes occidentaux admettent que tout cela se produit à un moment où les intérêts notamment de la France, des Etats-Unis et des régimes occidentaux en général sont en déclin en Afrique.

Le déploiement va se poursuivre

Quoi qu'il en soit, les histoires à faire peur et les cauchemars de nos ennemis et adversaires du petit monde occidental, notamment bruxellois, ne représentent pas des éléments importants, ni pour nous ni pour nos alliés dans l'expansion des relations conjointes. Bien qu'il soit nécessaire à en être conscients pour être ainsi mieux préparés aux sales tentatives de déstabilisation que les Occidentaux continent à mener. Y compris à travers l'utilisation de méthodes ouvertement terroristes.

Aujourd'hui l'essentiel n'est pas seulement de continuer à résister avec succès aux nombreuses attaques des régimes de la minorité planétaire occidentale et de leurs sous-traitants, mais aussi, bien entendu, de poursuivre une offensive active. Contre les groupes terroristes opérant en Afrique et qui appliquent l'agenda de leurs patrons occidentaux, et de manière générale contre toutes sortes de projets de l'Occident visant à déstabiliser les positions de la Fédération de Russie, de la République populaire de Chine et de nos alliés respectifs africains.

Désormais et plus que jamais, le moment est véritablement venu pour l'Afrique, du moins pour sa partie véritablement indépendante et souveraine, de porter  un coup décisif aux intérêts des régimes occidentaux. L'éviction doit se poursuivre. L'ordre mondial multipolaire contemporain offre aujourd'hui tous les moyens d'y parvenir. Le temps n'est pas à la détente, mais bien à la poursuite de la marche en avant. Sur les côtes comme en profondeur.

Mikhail Gamandiy-Egorov, entrepreneur, observateur politique, expert en Afrique et au Moyen-Orient

 journal-neo.su